Nous vivons de plus en plus longtemps et en bonne santé. Bien que ce constat soit réjouissant, les conséquences liées au vieillissement de la population sont préoccupantes. Alors que la génération des babyboomers de l’après-guerre est proche de la retraite, il apparaît évident que leur départ créera un vide sur le marché du travail qui ne sera pas comblé par les générations suivantes, nettement moins nombreuses. Au même moment apparaît un besoin supplémentaire massif pour le financement des retraites.
Cette situation conflictuelle n’est pas inéluctable et Avenir Suisse vient de publier plusieurs études sur les défis de la société vieillissante en proposant des solutions concrètes. Le prolongement de la vie active constitue l’une des approches prometteuses pour surseoir aux pénuries sur le marché du travail et, simultanément, soulager les caisses de retraite. Les entreprises déjà commencent à s’adapter aux conditions mutantes du marché. Pas seulement les entreprises mais aussi les politiciens doivent se préparer à répondre aux aspirations de ces «nouveaux vieux» désireux de rester actifs plus longtemps. Le cadre légal actuellement en vigueur, axé sur la barrière pratiquement infranchissable des 65 ans, agit comme un frein ; il faut faire sauter ce verrou. Si un nombre croissant de seniors restent actifs, innovants et motivés, les craintes liées au vieillissement de la population ne seront plus qu’un mythe. Dans le cas contraire, nous laissons l’évolution démographique gouverner notre destin.