Aucune personne sensée ne pourrait vouloir détruire sciemment son environnement, celui de ses proches, celui de ses enfants. Il en va de son bien-être, de son futur ainsi qu’à terme de la survie de l’espèce humaine. Dans le même ordre d’idées, aucune personne sensée ne saurait freiner, voire bloquer le développement de sa cité, de sa région, de son pays. Il en va de la prospérité générale, autrement dit du bien-être à venir pour l’ensemble de nos sociétés.
Écologie et économie peuvent faire bon ménage. Les exemples abondent, particulièrement dans un pays aussi soucieux de son environnement que la Suisse. Il est toutefois des projets qui rencontrent, chaque année, l’opposition formelle et obstinée, par l’utilisation du droit de recours, de certaines organisations de protection de l’environnement. Aujourd’hui, une trentaine d’associations ou de fondations peuvent en effet contester devant les tribunaux des autorisations de construire ou d’aménager, et ce sans nécessité une preuve spécifique que l’effet néfaste de ces projets.
L’enquête «Des recours contre nature» entend prolonger le travail effectué en Suisse alémanique par Hans Rentsch et Avenir Suisse «Umweltschutz auf Abwegen» en étendant ces thèmes majeurs à des exemples romands concrets. Elle met en évidence les conséquences concrètes que peuvent avoir les recours écologistes. En outre, elle donne parole à ceux ayant subis en Suisse romande des recours écologistes, met en lumière leurs conséquences. Finalement, elle retrace les débats politiques qu’a alimenté le droit de recours jusqu’à aujourd’hui.